Moi aussi1, je peux (ce qu'il y a de bien avec Daniel Radcliffe, c'est qu'on le voit grandir et accéder à l'âge adulte. Chic.): j'ai adopté cette photo en fond d'écran.

Oui, je sais, je n'ai pas grand chose à dire. Ou alors il faudrait virer perso, et j'hésite: après avoir mis en ligne tant de billets très littéraires, j'ai peur que les gens qui arrivent ici soient déçus, et je ne veux pas leur faire ça… D'un autre côté, après tout, hein…

J'ai un peu de temps en ce moment, plus que d'habitude en tout cas. J'en profite pour dormir, pour attraper toutes les maladies qui traînent et pour lire.
Je m'aperçois que je ne peux plus lire. Je ne dépasse pas vingt pages d'affilée. Je lève le nez, je rêve, je ne sais pas me concentrer, je fatigue.


Me voilà bien.

Je ne supporte pas les romans, qui me fendent inexorablement le cœur. Il y a longtemps que je me demande comment font ceux qui aiment la musique pour supporter certains morceaux (et ne parlons pas des opéras. Mais au moins, avec les opéras, on est tranquille: on sait qu'on est destiné à pleurer).
Je sais qu'il n'est pas du tout fashion de poser ce genre de question (en littérature, tout au moins, en musique, je ne sais pas), puisque nous sommes censés tout lire d'une âme égale en nous pâmant sur le style, la tournure d'une phrase, la trouvaille d'un mot.
Mais le sens reste et perdure et la littérature nous renvoie encore et encore de grandes gifles de mélancolie, de cruauté ou de dérision.
Il n'y a guère que l'énergie de L'Odyssée, ces jours-ci, pour secouer mon pessimisme.
Et j'ai commencé Histoire des deux restaurations. Quelle langue magnifique, claire et précise. Ecrit-on encore comme cela? Napoléon Bonaparte m'intrigue de plus en plus, il faudra lire le Mémorial de Sainte-Hélène.

Allons, tout n'est pas perdu.





Note
1 : via Zvezdo