Il faudrait faire un billet court, aller se coucher, se lever tôt demain pour transcrire le séminaire n°12 avant le treizième.
Je n'ai pas d'idée de billet court.
Avant (de bloguer), je pensais qu'il se passait toujours quelque chose à raconter dans une journée. Maintenant je déchante: non, rien, depuis plusieurs jours.
Une autre solution consisterait à aller lire le Journal officiel: on trouve toujours quelque chose à commenter dans le Journal officiel, c'est une mine. Mais je n'en ai pas envie.

Je pourrais essayer de décrire le capharnaüm au milieu duquel j'écris. Le plateau du bureau doit faire un mètre sur soixante centimètres. J'ai exactement dix-huit minutes à tuer.
Je commence: sous le clavier, un calendrier, derrière l'écran, le support de l'iPod et une pile de DVD encore sous cellophane (Alexandre Nevski, Le Cuirassé Potemkine, Hero, Cadet Rousselle), devant le haut-parleur de gauche, une trousse (20x15cm) à broder au point de croix, ma montre, la lettre d'une cousine de quinze ans, en pile, Échange, Été, une boîte qui contenait autrefois quarante cartes de voeux et en contient désormais quatre ou cinq, un protège-livre en cuir, deux chutes de tissu résultant du découpage d'un jean, des photos, des cartes postales, dix cartes triangulaires (pour envoyer des lettres amusantes, c'est immature, je sais), le numéro de juillet 2006 de La Revue d'histoire littéraire de la France, une pochette contenant des cartes en forme d'éventail (voir la remarque précédente, j'aime les cartes fantaisie), un marque-page Sonia Delaunay, le numéro des Infréquentables, deux feuilles de citations distribuées lors des cours de Compagnon, devant la pile, le minuscule magnétophone prêté par Diane, Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau, trois cassettes pour le magnétophone (les trois dernières heures de Compagnon and Co, dont une inutilisable), à côté de la pile, un billet de cinéma Fievel ou le nouveau monde daté du 24/02/1987 (c'était pour "un mensonge parmi dix", mais je n'ai pas osé raconter l'anecdote), un paquet de six cartes rectangulaires très longues et très étroites, roses, avec les enveloppes correspondantes, chocolat (voir remarque précédente), un feutre, mon stylo-plume, un stylo Tippex, deux cartes postales reçues, plus loin vers le mur presque sous l'écran, une boîte vide de Dim-Up poivre, un relevé bancaire, un pendentif, un relevé bancaire encore sous enveloppe…

Fin des dix-huit minutes. C'était plutôt amusant, je continuerai un autre jour (bon prétexte pour ne pas ranger d'ici là).