Premier jour de vacances, debout à sept heures pour rejoindre deux amis sous les murs du Vatican à neuf heures dix.
Le projet, formé la veille au soir, consiste à arriver tôt afin de faire la queue pour visiter la chapelle Sixtine. La Cité ouvre ses portes à dix heures.
A neuf heures, la queue est déjà immense. H. commence son audit, il disparaît, revient, ses premiers relevés estiment à cinq personnes par mètre le nombre de touristes, la file devant nous fait six cents mètres. H. nous apprend que des cars entiers déversent des groupes à l'entrée du musée: pour eux, les portes sont ouvertes à partir de huit heures.
Nous essayons de calculer la vitesse d'écoulement de la queue, afin d'estimer à quelle heure nous allons arriver aux portes du musée, sachant que nos amis doivent nous quitter à quinze heures pour prendre l'avion. C'est difficile, nous ne savons pas combien de guichets sont ouverts. Combien de temps faut-il compter par personne pour l'achat d'un billet, deux minutes, trois? Est-il raisonnable d'estimer qu'une personne paie en moyenne pour trois, accélérant d'autant l'écoulement (si l'on estime, comme H. insiste pour le faire, pour considérer que le paiement au guichet constitue le goulet d'étranglement du processus)?
On rit, on suppute, il fait beau, le ciel est très bleu, H. nous achève en nous apprenant que le vendeur de pizzas au premier angle de la citadelle propose à la file devant sa boutique de réserver sa pizza pour midi.

Nous abandonnons et nous allons nous promener sur le Forum.