La blague initiale, je suppose, devait comparer les dégâts causés par les différents styles policiers. Elle a été enrichie par les militaires (ou les civils?) de la DGA (direction générale pour l'armement).
Difficile d'expliquer ce qui me fait rire: c'est en partie un clin d'œil partagé (l'ami qui m'envoie ça travaille à la DGA et lance les appels d'offre pour l'achat de machines à attraper les lapins) et en partie professionnel (de vieux souvenirs).


Nicolas Sarkozy veut savoir lequel des quatre services qu'il finance, la DST, le GIGN, la Police Nationale ou la DGA, est le plus efficace pour attraper les criminels.
On affecte donc un bois à chaque service et on lâche un lapin dans chaque bois, charge à chaque service de retrouver le sien.

Le GIGN encercle son bois, fait une sommation rapide, mitraille tout, met le feu au bois, saccage toute trace de vie. Très fiers et sans s'excuser (alors qu'une certaine presse prétend avoir les photos du lapin les bras en l'air) les ninjas rapportent le cadavre carbonisé du lapin et déclarent : "Mission accomplie".

Les espions de la DST placent des micros, engagent des lapines bien roulées, soudoient des renards, truffent des carottes, font de l'intox dans les clairières, interrogent discrètement les plantes et les cailloux. Après un mois d'enquête, ils concluent : "L'affaire est close, ce lapin n'a jamais existé".

La Police pénètre dans son bois avec le panier à salade, fait une rafle dans une clairière et revient le lendemain matin avec un sanglier bien amoché qui ne cesse de répéter: «Ok, ça va, ça va, je suis un lapin… Je suis un lapin…»

L'ingénieur de l'armement observe le bois, le dessine, effectue un calcul vectoriel des probabilité de pénétration du lapin dans les fourrés, lance un appel d'offres pour l'achat d'une machine à retrouver les lapins, construit un centre d'essai, teste la machine, chope une belette, déclare la machine obsolète, essaie de revendre la machine à perte puis finalement la privatise et donne du blé à un Libanais pour qu'il la récupère, est convoqué par la cour des compte pour expliquer comment il a pu dépenser 30 millions d'euros pour une machine de merde, retourne au bois, aperçoit le lapin mais le laisse filer car c'est l'heure de la navette, revient le lendemain et organise une galette des rois pour parler de lapin entre collègues, puis finalement passe une annonce pour se faire embaucher par une tanière à lapins sur le retour. Il n'y arrive pas et se fait muter au CAD.
Quant au lapin, il s'est fait chopper depuis plusieurs mois par le Libanais qui sait, lui, comment faire fonctionner la machine.