J'ai profité d'une transversale Pithiviers Bois-le-Roi pour m'arrêter à Larchant. J'avais gardé de l'église Saint Mathurin en ruines un souvenir émerveillé, quelque chose venu du fond des âges dont l'absence de restauration permettait soudain de prendre conscience de la restauration de toutes les autres églises et de tous les autre monuments. On se mettait au centre de la tour au clocher manquant, on regardait vers le haut, on calculait la probabilité de se prendre une pierre sur le nez.
Trois ans plus tard, j'ai été un peu déçue, les forces de l'ordre sont passées par là, ce sont désomais des ruines propres et blanches, bien sages dans leur robe de ruines.

Plus de calmes blocs chus, mais encore des pierres contre le ciel, heureusement.

(toujours des photos de téléphone).

Je conservais de l'intérieur le souvenir d'une nef humide, de la paille s'échappant par poignées du plafond, une impression d'écroulement imminent sous le poids des ans et par absence d'entretien.
Ai-je imaginé cela? Cela semble si loin. Le plafond est propre, la voûte du chœur formée de petites briques beiges ou ocres; des vitraux blancs éclairent le transept, des vitraux bleux la chapelle de la Vierge.
Ai-je rêvé?

détail d'un des vitraux blancs