- Lundi : retour au bureau. Les vacances commencent samedi, il y a quelque chose que je dois faire avant de partir que je n'ai pas envie de faire, tout en n'ayant qu'une idée vague du temps réel que cela va me prendre (un jour? deux?) Je devrais faire attention.

- A midi, repérage de librairie. Ivan m'avait dit que la librairie la plus proche était la (le?) Livre sterling, 49 bis avenue Franklin Roosevelt. Beaucoup de poches, beaucoup de policiers, beaucoup de livres d'art. Au mur, des photos d'écrivains en noir et blanc, encadrées. Celle de Perec est un puzzle carré.Un gros investissement en "communication" (des étiquettes sur les livres avec l'avis du libraire). Un gros coup de cœur pour le livre d'un certain Sandro Veronesi, Chaos calme.
Pas tout à fait mon genre, mais peut-être du potentiel. On dirait une librairie qui s'est adaptée au quartier pour survivre, mais sans abandonner tout à fait son idéal. On verra. De toute façon, j'ai épuisé mon crédit pour quelques temps. (Problème: comment ramener soixante livres (mais souvent des petits, des plaquettes, des format poches) à la maison et les ranger de façon "discrète"? J'ai commencé à vider une étagère entière en jetant des cassettes vidéo possédées depuis trois ou quatre ans, jamais regardées. Heureusement que les hommes ne voient rien, ne remarquent rien. Cette faculté n'en finit pas de m'étonner, que voient leurs yeux?)
Le libraire, un ancien libraire, deux hommes, discutent:
— ...plus grande librairie de Paris... Gibert...
— Tout ça, c'est qu'une question de bol...
— Plus je vieillis, plus je me rends compte d'une chose: quand on a une opportunité, il ne faut pas hésiter trop longtemps, il faut la saisir... C'est comme les femmes: quand une te dit oui, il ne faut pas réfléchir, faut y aller...
Petit silence, ils se regardent.
— J'allais dire quelque chose, mais il y a madame...
— Mais non, tu vois bien qu'elle n'écoute pas, ça ne l'intéresse pas...
...
— Et après on se dit, mais pourquoi j'ai fait cette connerie?
— Oui, mais qu'est-ce que c'était bon...
Rires. Ils sont heureux. Et je suis d'accord avec eux: il ne faut pas hésiter.

- Encore des problèmes de RER pour rentrer. Il n'y a pas eu un soir sans problème de RER depuis le 18 juillet.

- Salle de sport. J'aime transpirer, mais ce soir, on dirait que c'est ma cervelle qui s'est liquéfiée. Je n'arrive plus à penser.