There must be quite a few things that a hot bath won?t cure, but I don?t know many of them.
Il doit bien y avoir quelques malheurs qu'un bain chaud ne peut apaiser, mais je n'en connais pas beaucoup.
Sylvia Plath
Cette phrase rencontrée au hasard des pages d'un blog que je feuillette ces jours-ci m'a fait sourire.

Je me souviens que vers 1993, j'avais eu l'occasion de rencontrer une femme qui proposait je ne sais plus très bien quoi, des bilans de santé ou des conseils de beauté, ou peut-être de la psychologie, impossible de me souvenir. C'était sans doute dans le cadre de ces offres gratuites proposées par le comité d'entreprise, le genre de choses qui ne viendrait jamais à l'idée spontanément mais dont on se dit en passant devant le pannonceau "bilan trucmuche, trente minutes, gratuit": «bah, après tout, au point où j'en suis, pourquoi pas…»

Il en était ressorti que j'étais épuisée et à bout de nerfs. La dame m'avait gentiment conseillé (finalement, elle vendait sans doute de l'aromathérapie): «vous devriez prendre des bains, un bain pas trop chaud avec quelques gouttes de lavande…», en poussant vers moi une petite bouteille.

C'est alors que j'avais réalisé que l'idée de prendre un bain m'était devenue absolument exotique, étrangère: se détendre, se laisser aller, était inenvisageable, sauf à prendre le risque de se liquéfier complètement et de ne jamais plus émerger de la baignoire, de s'écouler par la bonde — enfin — soulagement et tentation.
Puis le temps a passé.



(Demain, je traduis à la va-vite les règles du site Ralentissez!.)