Kermesse de la paroisse II

Après avoir monologué environ vingt minutes sans discontinuer assise à la table d'inconnus venus pique-niquer à la kermesse, une dame se lève :

— Eh bien bonne journée! C'était très agréable de discuter avec vous!


J'ai pensé à Oscar Wilde.

Kermesse de la paroisse I

J'aime cette kermesse du mois de septembre qui me permet d'acheter des livres de poche vieux. J'aime les livres de poche vieux.

Cette fois-ci il y en eut un peu moins que les années précédentes. Une dame m'a tourné autour: «Les romans plus récents sont sur l'autre table...» (Je ne cherche pas des romans. Je ne cherche pas du récent), et comme je regardais les volumes blancs de la collection des prix Nobel: «Oh c'est très bien. Ce sont les prix Nobel... enfin les anciens... Mais c'est très bien!» (Je sais).
J'ai résisté à la pulsion d'acheté le volume de Pontoppidan dont nous parle régulièrement RC (car je ne l'aurais pas lu) et je n'ai pas pris les deux tomes de la Bhagavad Gîtâ parce qu'ils étaient traduits de l'anglais (trois euros).

Donc (je les prends dans l'ordre où ils m'arrivent sous la main):

  • Wodehouse, Sonnez donc Jeeve, pour le lire puis le donner à Tlön. Je l'ai pris à cause de l'édition: la découverte (??);
  • Louis Massignon, L'hospitalité sacrée, à cause de ce site, à cause d'Henri Corbin, à cause de RC (l'hospitalité), à cause de Jean-Yves (la religion et la théologie);
  • Hans Urs von Balthasar, Elisabeth de la Trinité et sa mission spirituelle, encore à cause de Jean-Yves, mais aussi parce que ma prof de philo prépare une thèse de théologie sur Balthasar (la première femme française admise à préparer un doctorat en théologie, je crois (à vérifier));
  • Emile Ajar, La Vie devant soi, parce que j'aime ce livre;
  • Anatole France, L'île des pingouins, grâce à Tlön et à cause du président Damien;
  • Henry de Montherlant, Les jeunes filles et le Maître de Santiago, à cause de RC, mais aussi de mes années de lycée, durant lesquelles j'ai lu beaucoup de Montherlant (le théâtre);
  • Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, parce qu'il était pratiquement neuf, que je ne savais pas si je l'avais et que le projet est de lire tout Nietzsche;
  • Nabokov, Le Guetteur. Un Nabokov que je n'ai pas, et en français. (Pratique. Moins bien, mais pratique);
  • Sacha Guitry, Mon père avait raison suivi de Désiré, parce que Tlön m'envoya un jour de déprime une vidéo géniale;
  • Marguerite Duras, Un barrage contre le Pacifique, à cause de Jérémy;
  • Brantôme, Les dames galantes, à cause de RC;
  • Jules Supervielle, L'enfant de la haute mer. Pour l'offrir. Il contient l'un des plus beaux contes de Noël que je connaisse. (Pour Patrick?)
  • Etty Hillesum, Une vie bouleversée, parce qu'il m'est absolument insupportable de voir ce livre-là vendu dans une brocante. Pour Patrick s'il ne le connaît pas (sinon pour Jean-Yves, mais il n'aura pas le temps de le lire);
  • Emmanuel Renault, Ste Thérèse d'Avila et l'expérience mystique, collection "maîtres spirituels". Parce que c'est ma sainte préférée et que ce livre n'est pas trop effrayant.
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