Prodigieusement agacée.

Peut-être que je n'irai plus jamais voir un film de ma vie tellement je me suis ennuyée. Tant de critiques élogieuses pour ça? J'abandonne, je laisse tomber, le cinéma n'est pas pour moi.
C'est quoi, ce truc? Tarantino m'avait déjà énervée avec la pleurnicherie qui termine Kill Bill II («Oh ma chérie, tu es enceinte? Mais c'est merveilleux, je voulais te tuer pour t'ajouter aux cent cinquante deux morts que j'ai déjà sur la conscience, mais finalement je vais te laisser vivre, c'est sssiiiii merveilleux.»)

Mais alors là... N'importe quoi, mais filmé en très gros plan, surtout. A part deux ou trois beaux ténébreux, je ne vois pas vraiment ce qu'on peut sauver de ce film. Seul réconfort en forme de paradoxe, j'ai pu m'apercevoir que les acteurs français jouant dans des films américains sont aussi mauvais que d'habitude, créant autour d'eux, de leurs corps, de leurs paroles, une sorte de vide, de blanc, comme si le temps était ralenti autour d'eux.
Incroyable.
Un moment j'ai pensé que Tarantino parodiait les films français, puis j'ai opté plutôt pour le pastiche. Si c'est le cas, il est vraiment très fort: réussir à faire volontairement du film français....
Pour le reste... nous n'avons pas assez de chair sur le front pour que la pointe d'un couteau puisse s'y enfoncer autant sans rencontrer l'os (je regardais l'image et me tâtais le front, appuyant, appuyant: non, pas assez de chair).

Le Paris imaginaire des Américains.
Les plans du début, cette idée étrange et bonne d'avoir transposé le début d'un western de Sergio Leone dans la campagne française...
Les langues, la façon de justifier les langues utilisées.
Voilà, c'est tout.