Deux jours pour regarder la saison 1 de Happy days. Premiers épisodes maladroits tournant autour d'un seul thème, le timide Richie embrassera-t-il telle ou telle fille, toujours la plus jolie, parfois la plus gentille? La pédagogie à l'œuvre est assez simple: laisser les adolescents faire leurs propres expériences, afin qu'ils en tirent les conséquences. Puis les épisodes se font plus "sociaux" (ie problèmes de société), racisme, bombe atomique, blousons noirs, beatnicks, etc, vision 70's des années 50 américaines.

Il n'y a pas tant de différences entre cette série et Six Feet under: une famille "gentille", avec des principes, pas vraiment de méchants, pas vraiment d'adversaires autre que la vie elle-même (devenue la mort dans SFU) et ses vicissitudes: comment vivre, comment apprendre à vivre? En trente ans l'art de la narration a évolué avec la maîtrise technique et le recul de la pruderie, tant sexuelle que sociale, avec cette narration plus détendue mais plus fine et plus acérée dans SFU, Happy days ayant introduit jusque dans la manière de filmer la timidité et la maladresse de Richie.