Je crois que je vais bientôt assister au retournement d'une règle de vie sociale.

La règle est la suivante: les râleurs, les emmerdeurs, obtiennent ce qu'ils veulent; non parce qu'ils ont raison de le demander, mais parce qu'on est plus tranquille en le leur donnant. (Illustration: le gosse braillard à qui son père propose une trotinette pour le faire taire (tête déconfite de son grand frère, six ans, bien sage "Et moi?", murmure-t-il (il aura sa trotinette, je crois (scène vécue à Décathlon)), la collègue pénible qui obtient son bureau près de la fenêtre, l'invitée qui bouleverse le plan de table soigneusement réfléchi, ma sœur qui m'a condamnée au jambon/coquillettes toute mon enfance, etc.)

Bref, il existe ce que j'appelle "la prime à l'emmerdeur" (et depuis que je l'ai repérée, j'essaie d'être attentive à ceux qui sont discrets, silencieux, souriants. Je milite pour une digue contre les emmerdeurs et une prime aux gentils.)

Cependant l'effet peut se retourner. L'emmerdeur doit prendre garde à ne pas exaspérer TOUT le monde en MÊME temps contre lui.
Je crois que c'est ce que vient de faire ma fille.