L'homme derrière la caisse est mince, visage ridé, fermé.
Je tends mon magazine de hand, il le regarde.
Sa bouche s'ouvre en une amorce de sourire, mi-goguenard, mi-désabusé:
— Au moins un sport où on gagne.
Silence. Il reprend (je ne l'aurais pas cru si bavard):
— Ma fille parle de reprendre le hand l'année prochaine.
— Au moins quand on les accompagne, on ne caille pas trop, on est à l'intérieur.
Nous échangeons un regard, il sourit un peu.




Pour ceux qui liront ce billet dans quelques mois: il s'agit du jour de l'élimination de l'équipe de France du Mondial 2010. Son comportement avait atteint un tel ridicule que nous en ressentîmes un certain soulagement: c'était fini.