Encore au bureau. Pas pour travailler comme vous voyez, juste par flemme de rentrer. Mal à la tête, mal au dos, petit moral.
J'aimerais que tout ce cinéma s'arrête. Ah oui c'est vrai, j'avais envisagé un vrai billet sur le sujet mais je n'ai pas le courage.

Je sais juste que tout cela est ridicule. Et que cette fois-ci, je ne ferai pas comme pour la Constitution européenne, où je regardais incrédule mon entourage plaider pour le non en me disant qu'ils avaient perdu la tête, tellement persuadée qu'ils avaient perdu la tête que je n'ai même pas pris la peine d'affirmer qu'ils avaient tort et que c'était idiot.
J'ai regretté plus tard de m'être tue.

Donc cette fois-ci je vais quand même l'écrire: l'allongement de la durée de cotisation est inéluctable (en revanche on pourrait sans doute ne pas mettre d'âge minimal pour le départ en retraite), et le plus tôt sera le mieux.
En 1946, la retraite fut destinée à permettre aux gens de se reposer après une vie de labeurs souvent harrassants. Pas d'aller se prélasser au soleil pendant quinze ans (soixante à soixante quinze ans). Elle n'était pas destinée à favoriser le tourisme. Ce n'est pas sa raison d'être première.
Je n'ai rien contre le tourisme du troisième âge. Mais ce n'est pas une raison valable pour arrêter les trains, couper les routes, bloquer les lycées. Non, partir en retraite n'est pas un projet enthousiasmant. C'est un moment bienvenu que j'accepte avec gratitude en ayant conscience de vivre dans un pays riche.
C'est tout.