The Social Network

L'intérêt d'être à La Défense et de ne pas être trop occupée, c'est de pouvoir aller au cinéma. Et non pas de critique, plus jamais, que des associations d'idées.

The Social Network. Grosse bouffée de nostalgie. Et encore, 2003, c'est déjà très tard dans l'histoire de l'informatique. Hier, je trainais à relire une fois encore les histoire de Dave Small. Ce qui me manque, ce sont les conversations auxquelles je ne comprenais rien mais qui vibraient de passion, les projets terminés à l'arrache à quatre heures du matin, les matins blêmes, le café noir, tout ce qu'on ne voit qu'à peine dans le film, mais que je déduis de quelques secondes du film (marrant, pas de cigarette: ça fume, ça fumait, un informaticien).
Les gens vont retenir les filles faciles, le soleil et la Californie. De ce point de vue, le film est glaçant: filles prêtes à tout pour approcher le pouvoir et l'argent, mecs prêts à tout pour avoir les filles et donc... Au moins c'est simplement expliqué, pas difficile à comprendre.

Mais le plaisir (ou la douleur) de pisser de la ligne, l'importance de l'idée, l'importance de croiser les bonnes personnes... Un succès technologique est rarement né d'une seule personne (est-ce Gilles de Gennes qui le rappelait dans son cours inaugural au Collège de France?), même si l'on ne retient qu'un nom.


Pour ceux que ça intéresserait, les frères Winklevoss rament en pair-oar, le prince des bateaux: deux rameurs en pointe (une seule rame par rameur) sans barreur.
La course à Oxford est bien sûr en huit, le bateau le plus rapide (l'aviron n'est pas très rapide, il y a beaucoup trop de frottements).


En Bosnie ils n'ont pas de route mais ils ont Facebook. Ça m'a rappelé un reportage radio sur la guerre en Tchétchénie: des réfugiés dans un wagon regardaient Santa Barbara...


Contrairement à ce que je lis ça et là, je n'ai pas trouvé que l'image de Zuckerberg soit spécialement négative. Elle est crédible, c'est tout. Les programmeurs ne sont jamais loin de l'autisme du joueur d'échecs. (J'ai pensé au Jeu de la dame.) Il me semblait même possible que Zuckerman ait donné son accord pour le scénario, mais visiblement non. Cependant les scènes-clé sont dites véridiques, ce qui est fort possible dans la mesure où il y a eu procès et témoignages (mais sont-ce des archives accessibles?).

Enquête

Les questions sont ici.

1/ Non.

2/ J'étais au même endroit.

3/ Non.

4/ Oui, un peu. Je m'endors vite.

5/ J'essaie de moins penser au passé et davantage au présent. L'avenir me paraît si… si identique. Si peu fun. Cette impression d'être déjà enterrée.

6/ Je n'ai pas de poche.

7/ Deux.

8/ Non. Je devrais un peu plus parfois.

9/ Je n'ai pas d'albums photo. Ceux de ma mère, pour trouver des photos pour remplir les jeunes années ici.

10/ Oui. Mais surtout nous les oublions. Toute la famille les perd et les oublie.

11/ Pas vraiment. Des couleurs vives. Mais aussi le blanc à cause d'Emily Dickinson.

12/ Au début d'internet, oui. C'est rare maintenant. Amnesty international parfois.

13/ Je les attire. Je les provoque rien qu'en existant, en étant moi. Alors que répondre? C'est une malédiction.

14/ Ce qui cause cette malédiction.



répondu le 26 mars 2020, le onzième jour de l'épidémie.
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