Vu Inside Job, et j'ai beau savoir que c'est un film entièrement monté pour indigner le bon peuple, et donc qu'il est normal que je sois indignée, je suis indignée. Entre la voix de Matt Damon et la musique, on pourrait se croire dans un film d'action. Les images de New York sont superbes.

Si vous avez le temps, allez le voir. D'une certaine façon, c'est assez drôle, ces petits garçons pris les doigts dans le pot de confiture qui nient en vous regardant droit dans les yeux. Parfois ils ont la bonne grâce de bafouiller. Dans l'ensemble ils paraissent soit totalement stupides, soit totalement gonflés de leur importance. On aimerait les percer pour qu'ils dégonflent. (Skot ressemble un peu à Henry Paulson).
Le journaliste m'impressionne, à ainsi ne jamais perdre son sang froid plutôt qu'en boxer un ou deux.
Ce qui est moins drôle, c'est qu'absolument rien n'a changé et aucun responsable n'a été puni. On s'attendrait au moins à ce que leur fortune soit confisquée, non pour les réduire à la misère, mais pour les ramener à une vie plus ordinaire, celle d'un cadre médiocre faisant mal son travail...
Les villages de tentes m'on fait penser à la fin des Raisins de la colère.

— Nous attendons un tsunami, et tout ce que vous me proposez, c'est de choisir une couleur de maillot de bain! (Pas mal, Christine Lagarde).

— Il n'y a aucune raison qu'un ingénieur financier soit payé quatre à cent fois plus qu'un vrai ingénieur. Un vrai ingénieur construit des ponts, un ingénieur en finances construit des rêves. Quand les rêves se transforment en cauchemars, ce sont les autres qui paie.

Il faudra que je feuillette Traders, Guns & Money, le livre de Satyajit Das.