Diptyque avec ''No country for old men'' (le récit de la fin, du vieil homme saigné à mort par les Indiens). ''No country'' était noir et consacré au mal, ''True Grit'' en est le négatif.

J'aime l'amour des frères Coen pour l'Amérique et leur façon de vouloir rendre l'épaisseur de l'Histoire, la mettre en forme dans la géographie, lui faire occuper l'espace. A chaque film j'ai l'impression d'une leçon de patriotisme: «Fils, voici un morceau de l'histoire des Etats-Unis, médite et comprend ce que nous fûmes et ce que nous sommes.
La fin me fait penser à Flaubert («ils voyagèrent»): «un quart de siècle est une longue période», puis sans transition «j'ai quatre-vingts ans maintenant».
Et ''Lettres à sa fille'' de Calamity Jane.

Sinon il ne se passe rien. Ça bavarde. Ce serait presque le sujet du film: l'attente du moment où les rodomontades seront confirmées ou infirmées par les faits. Il faut aimer les chevaux.


(Mais la fin, la "première" fin, comment ne pas penser au Roi des Aulnes?)