Hitch, encore cette semaine au Lucernaire. La pièce représente l'interview légendaire de Hitchcock par Truffaut. Elle intervient au moment du montage des Oiseaux.

J'attendais quelque chose de didactique, un poil ennuyeux mais riche d'enseignements, et ce n'est pas du tout cela. C'est un jeu sur les langues et les accents (c'est à la fois agréable, naturel et fatigant), avec des acteurs prenant la peine de ressembler à leurs personnages. J'ai découvert une Madame Hitchcock (je ne savais même pas qu'il y avait une madamde Hitchcok) drôle, fine et intelligente, un Hitch farceur fuyant le sérieux comme tout Anglais qui se respecte, et un Truffaut emprunté au point d'être raide, et cependant non dénué d'impolitesse.

La pièce met en scène un jeu entre la vérité et le mensonge, l'être et le paraître; bref, elle prend la peine d'être la démonstration de ce qu'elle évoque par instants, entre une réplique potache de Hitch et une question sérieuse de Truffaut.

Invraisemblance: vous refuseriez, vous, de dîner avec Hitchcock s'il vous invitait?

J'ai retrouvé quelques phrases célèbres, la qualité du film et la qualité du méchant, Marylin Monroe sans mystère, son sexe sur le visage… (je ne vois pas très bien la différence qu'il semble établir avec BB: BB, le sexe sur la peau tout entière?)