Lundi je récupère un billet de concert chez Zvezdo (merci Zvezdo!).

Mardi je vais au concert. Matthias Goerne chante Le Voyage d'hiver. Formidable puissance d'évocation, petit piétinement comme s'il prenait son élan avant de se lancer dans une phrase particulièrement puissante.

Mercredi je mange dans un bouiboui turc avec R. après un épisode bruyant dans un taxi conduit par un noir (c'est le noir qui était bruyant, nous avons cru qu'il ne se tairait pas).
— Je finis par être inquiète sur mon compte. Tu crois que c'est normal que je me fâche avec tout le monde?
Il rit: — Il faut dire que tu es particulièrement éruptive.
Une heure après être rentrée de chez sa grand-mère, ma fille est embauchée pour aller faire du cat-sitting chez une amie pendant trois jours.

Jeudi je bois un litre et demie de Guinness avec JM. Silence de la maison quand je rentre, je suis seule, la maison est bien trop grande.

Vendredi cruchons. Nous sommes sans doute repassés sur les mêmes fils, mais cette fois-ci j'ai tout démêlé de façon certaine et irréversible.

Samedi je suis censée écrire une dissertation. Je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à m'obliger à écrire un mot après l'autre. Gare de Lyon à 18h49. (O. rentre de colonie de ski).

Dimanche. Chocolat et charcuterie. Ça y est, je me souviens des ennemis (ou amis) du cholestérol. Toujours pas écrit la dissertation. Columbo.

Il faut que j'écrive chaque jour. C'est une erreur d'arrêter. C'est tellement tentant de ne pas avoir de sommeil en retard.