Saississant Parsifal (mise en scène de François Girard), j'ai pensé à la chambre interdite de Barbe-bleue, on patauge dans le sang, les filles-fleurs ont des airs d'héroïnes de manga, la faille s'ouvre sur la lave brûlante d'un volcan?

Il n'y a vraiment que l'opéra pour offrir de telles mises en scène, apocalyptiques. Magique.

«Ici le temps devient espace.» Adrogué.

Pourquoi associe-t-on Nietzsche à Wagner, alors que c'est de Freud qu'il faudrait parler?



Et puis le plaisir des traditions wagnériennes que l'on découvre («en être ou pas»):

— Mais pourquoi ces applaudissements si hésitants à la fin du premier acte? Tout le monde était sous le choc?
— Normalement on n'applaudit pas à la fin de cet acte. Et puis ils se sont souvenus qu'ils n'étaient pas à Bayreuth? (Wagner ne voulait pas que Parsifal soit joué ailleurs qu'à Bayreuth.)

— Il faudrait le voir un Vendredi Saint.
— Il suffit d'aller à Munich.


Plus tard encore, en interrogeant un choriste, nous apprendrons que l'eau était à 23°, ainsi que le prévoient les conventions collectives.


Dans le train du retour, nous apprenons la mort de Tabucchi.