Le spectacle m'a beaucoup plu, et le théâtre en lui-même aussi: j'ignorais que la Comédie française était en travaux, le chalet en bois de pin qui la remplace est plein de charme, je ne me lassais pas de caresser les poutres poncées.

Je suis sortie de la pièce emplie d'admiration pour Beaumarchais. Je comprends de moins en moins ce qui s'est passé au XIXe siècle. Quelle chute. Quel courage au XVIIIe siècle pour donner des droits à ceux qui n'en avaient pas. Je trouve cela bouleversant. Qu'attend-on pour faire une chaîne classique, une chaîne des Lumières, en arabe, à l'intention du Maghreb ou de l'Arabie, une anti-Aljezirah, quelque chose qui souffle la voix de la liberté de penser par soi-même et d'être heureux?