J'ai bien aimé, cela va sembler étrange, la vulgarité de la mise en scène. Don Giovanni est vulgaire. C'est un homme vulgaire, si vulgaire que l'histoire en perd de sa crédibilité: que peuvent bien trouver les femmes à un tel rustre?


Pour le reste, je n'en peux plus. Je n'en peux plus de toute cette pénombre, de tout ce noir. Orlando Furioso noir, Wagner noir, Bartok noir, et même Le Mariage de Figaro noir. Aaaaahhh, qu'on me donne de la lumière, des couleurs ou même du gris, mais de la lumière!
Je suis trop fatiguée, cela me fatigue trop, de regarder tous ces spectacles dans la pénombre. L'effort est trop grand, cela me gâche mon plaisir. (Et je me dis que si le souvenir de la philarmohie de Berlin est si doux, c'est aussi à cause de cette lumière dorée, chaude et douce, qui donnait envie de rester là pour toujours.)



Direction musicale Philippe Jordan
Mise en scène Michael Haneke
Décors Christoph Kanter
Costumes Annette Beaufaÿs
Lumières André Diot
Chef de choeur Alessandro Di Stefano


Don Giovanni Peter Mattei
Il Commendatore Paata Burchuladze
Donna Anna Patricia Petibon
Don Ottavio Saimir Pirgu
Donna Elvira Véronique Gens
Leporello David Bizic
Masetto Nahuel Di Pierro
Zerlina Gaëlle Arquez