Journée à lire, ou plutôt survoler, Trilogie berlinoise de Philip Kerr prêté par une collègue.

Déçue: j'avais cru en le voyant qu'il était écrit par un Allemand, il s'agit en fait d'un polar américain avec tous les tics de langages (la comparaison incongrue comme figure de style imposée, cela me faisait rire à seize ans et m'impressionnait («quelle imagination!»), aujourd'hui cela m'ennuie profondément (exemple: «la cigarette dans sa main ressemblait à une dent plantée dans un jambon»)). Cependant, j'ai l'impression que tous les détails historiques ont fait l'objet d'une recherche poussée.

Je suis stupide aussi: si je veux une atmosphère à la Friedrich Glauser, je n'ai qu'à lire Friedrich Glauser.

Recherche: livre écrit par un Allemand dans les années trente ou quarante, chantant la gloire du régime et le bien-être apporté: parce qu'il y a bien dû y avoir des gens satisfaits, non? Il ne peut pas y avoir eu que des gens déçus, appauvris, amers? Ou bien si; dès 1934, il était trop tard pour protester, revenir en arrière? Les gens heureux n'ont-ils pas écrit d'histoires? Ou ces livres-là seraient-ils censurés?