Je m'étais promis d'y revenir dès que j'aurais davantage de temps, en amenant F. et O. à leur cours de ping-pong (les deux salles sont mitoyennes).
En fait ce que je déteste le plus dans le sport, c'est avant et après: préparer son sac (ne rien oublier), vider son sac (mettre à sécher, mettre à laver, ne rien oublier). Finalement c'est un peu ce que je déteste pour tout (la cuisine, "l'élevage" des enfants tant qu'ils sont petits): préparer, faire les courses, penser à toute l'organisation matérielle, avec l'ennui de ces tâches sans fantaisie, mais aussi la peur d'oublier quelque chose, de ''manquer'' à quelqu'un, de décevoir, de ne pas être à la hauteur. Parfois je me dis que cela devait être (ou est encore) une bonne planque, moine (sauf pour les cuisiniers), nourri logé, juste à copier, et je me souviens de mon frémissement d'horreur dans les hospices de Beaune dans les cuisines reconstituées (avec légumes en cire et mannequins), à imaginer cette vie d'épluchage de légumes et de vaisselle à l'eau qu'il fallait préalablement chauffer dans des marmites (ou laver à l'eau froide, à la scoute? Dans un hospice?) J'ai une horreur profondément ancrée des tâches ménagères répétitives (alors que j'aime les travaux d'aiguille, le jardinage, tout ce qui est "gratifiant", en un mot, dont le résultat dure quelques jours ou quelques semaines).

Bon, reprenons. Sport, donc, enfin juste les machines cardio, je ne viens que pour transpirer, pour le reste je compte sur l'aviron (encore faudrait-il y être assidue).
Puis sauna, ce que je préfère, je ne viens en salle que pour ça, autant l'avouer; j'aime sentir perler la sueur aux endroits qui ne transpirent jamais (les tibias, par exemple). Sans doute ai-je en tête deux souvenirs, un Sarsky et Hutch où ils font un concours à celui qui produira une goutte de sueur le plus vite (je me demande si ce n'est pas dans l'épisode pilote), et un voisin de mes parents qui aimait son couscous très épicé et nous disait: «il faut que la sueur perle sur le front» (qu'il avait fort dégarni).