Que c'est dur de faire lever les enfants à neuf heures du matin. Des zombies.

Il faut être au lycée avant onze heures pour que A. rende ses livres de français et géographie (une fois de plus son sac pèse une tonne (au moins un pack d'eau de six bouteilles qu'elle trimballe toute la journée) car elle a tenu mordicus à emmener les livres qu'elle présente en "œuvre intégrale" pour son oral l'après-midi, bien qu'elle ait les extraits étudiés en photocopie (on ne discute pas avec A. On ne convainc pas A. Va pour le pack d'eau.)

Nous l'abandonnons. Direction la Sainte-Chapelle — à Vélib. Seul défaut, je ne peux pas commenter à Félix les rues de la ville qui défilent.

Trop de monde devant Notre-Dame que j'espérais visiter aussi: moi, je ne fais pas une heure de queue pour visiter un monument, je n'y tiens pas à ce point-là (et je suis incrédule: tous ces gens là devant moi y tiennent à ce point-là? Mais pourquoi? Qu'est-ce qui compte pour eux, qu'est-ce qui est si important pour eux dans Notre-Dame?)
J'explique à Félix que si vraiment il veut visiter Notre-Dame, il faut venir à la messe de huit heures, puis déambuler dans l'église. Alors il n'y a personne ou presque. Les journées de ces jeunes gens commencent vraiment trop tard.

Sainte Chapelle. Malgré le temps gris, toujours le même miracle. Je remarque avec amusement que la restauration dees vitraux est financée en partie par Velux (c'est idiot à dire, mais ça me touche. Je ne pensais pas que l'entreprise Velux était suffisamment importante pour faire ce type de mécénat, et je n'aurais pas imaginé une entreprise que j'associe aux constructions contemporaines de moyenne gamme investir dans la Sainte Chapelle. Oui, ça me touche.)
J'aime cet endroit. Je me souviens du choc la première fois que j'y suis entrée, les peintutres de la salle basse, les vitraux de la salle haute. Je ne savais pas que cela existait. J'en connaissais le nom, une ou deux photos. Mais je ne savais que cela ressemblerait à cela. (Dix-huit ans, interne à Versailles, ou dix-neuf, à Paris, je ne sais plus: je visite systématiquement tous les monuments, tous les musées, indiqués par un guide que j'ai perdu depuis.)

Vélib, dossier carte imagin'R àla Bourse (au Châtelet il n'y en avait plus), japonais sur un vœu exprimé par O. (le meilleur japonais de Paris (Hokkaido, 14 rue Chabanais). J'y suis venue par hasard en 1996 quand je travaillais rue Pillet-Will. J'ai l'impression qu'il est devenu très connu, il ne désemplit pas, mais il n'a pas changé: le même cuisinier, les mêmes serveurs, quelques cheveux gris en plus. En goûtant les gyozas, je me dis que non seulement ça n'a pas changé, mais leur cuisine est devenue encore meilleure), Vélib, ICP pour m'inscrire en allemand (deux heures l'année prochaine. "Université du milieu de vie", brrrr!), A. nous a prévenus qu'elle ne passait pas son oral avant 15 heures, Vélib, Décatlon près de la grande bibliothèque, tongs et t-shirts, A. a fini, nous en avons pour une heure pour rentrer, je suis rattrapée par la fatigue, pas sûre de tenir sur un vélo et je pense aux kilomètres qui m'attendent: nous prenons le bus. Je dors.

Sortie de Paris épouvantable. Nous arrivons à neuf heures à Blois. J'abandonne mon projet de rejoindre mes parents sur les bords de Loire où ils vont observer les castors.