Journée du parfait touriste, je crois.

1 - Petit déjeuner désastreux
Nous avons attendu très longtemps des plats arrivant dans le désordre et ne respectant pas le descriptif des menus. H. était furieux, les enfants gênés.
Je cite Starbuck: «Chaque jour tu recules les limites de l'incompétence. Tu ne livres pas la viande, tu la promènes.»

2 - Musée de l'aéronautique et de l'espace
Aviation civile, aviation militaire, conquête spatiale.
Il y a beaucoup plus de monde aujourd'hui qu'hier, des familles avec enfants, de très jeunes enfants (moins de dix ans). Tous les musées et les reconstitutions historiques que je visite ici me laisse la même impression: celle d'une gigantesque propagande, "la fierté d'être Américain", la fierté d'être pionnier, la fierté d'avoir construit cette nation, la responsabilité de continuer.< br /> Les avions sont un domaine porteur: héroïsme, découvertes, prouesses technologiques: comment ne pas être fasciné? Les enfants font du simulateur de vol — lanceur de roquettes inclus, je ne commente pas le fait que le garçon se vante d'avoir descendu seize avions tandis que les filles un, mais je n'en pense pas moins.

L'avion de Wright: Wright était allongé sur la voilure, faisant exactement contrepoids avec le moteur installé symétriquement par rapport à l'axe de l'avion. Pas intérêt à grossir. Comme les photos sont sur l'autre blog pour des raisons camusiennes, je vous livre ici un témoignage de l'élégance parisienne (qui rappelle un peu «Il n'y a que maille qui m'aille»).





Pierre de lune à toucher dans le hall d'entrée (je ne l'ai pas fait, mais c'est étrange de se dire que cela vient d'ailleurs que de la terre). < br /> Dans le hall également, des urnes pour recueillir les dons. Très intelligemment, des billets de tous les pays sont visibles dans une partie transparente, sorte de présentoir (mais pas présentés, justement, mis en vrac, comme s'ils venaient d'être glissés dans la fente, alors que celle-ci n'est pas connectée avec la partie présentoir. Il faut un peu de temps pour comprendre que tout cela est du marketing, car les billets sont fascinants.
Un peu surprise de trouver une carte postale d'Obama dans le magasin du musée, à côté de celles du Capitole: il faut supposer que la photo représente l'institution et non l'homme ou le parti, ce qui ne me semble plus concevable en France.

Film sur la réparation de Hubble. Je me souviens parfaitement du moment où il a été annoncé qu'Hubble était myope: on avait fondé tant d'espoirs dans ce qu'il pourrait voir, et c'était tellement bête, cette erreur de calcul dans l'épaisseur de la lentille (j'ai toujours pensé que ce genre d'aventure devrait rassurer les gens qui ne font rien dans la peur de faire une erreur).
Il y a eu plusieurs opérations de correction et de maintenance: lui mettre des lunettes, remplacer des pièces, ajouter de nouvelles caméras au fur à mesure que l'on découvrait ce qu'Hubble pouvait nous montrer et ce qui l'arrêter (traverser certains gaz, etc).
Nous voyons l'entraînement des astronautes en piscine, leur sourire au moment du départ puis dans la navette (non pas comme s'ils risquaient leur vie mais comme si on leur faisait le plus beau des cadeaux).
Une phrase me marque: «Nous ne sommes pas capables de comprendre ce qu'Hubble nous montre». Et en effet, des millions de petits points lumineux envahissent l'écran, qu'y comprendre? Il faut sélectionner une zone, se concentrer sur un point, pour réussir à organiser ce que nous voyons.

3 - repas chez MacDo
C'est le fast-food attaché au musée. Le service est d'une efficacité remarquable. Nous faisons des progrès dans la rapidité de nos choix (nous avons beaucoup tatonné dans la compréhension des menus, les tailles imposées, celles qu'on pouvait choisir (regular (normal) est medium, la taille par défaut).
Il existe une black plate et une white plate que je n'ai jamais vues ailleurs. Je découvre le "chicken select", très bon. Comme d'habitude, je sursaute en buvant mon café "frappé", il est si froid que cela provoque une douleur très vive dans la poitrine et dans les sinus (je me fais gronder parce que je bois trop vite, mais j'ai beau m'appliquer, ça ne change rien. Mais comment font les autres?)

4 - Les archives nationales
Pour une fois nous acceptons de faire la queue, qui avance vite (il y a vraiment plus de monde le week-end). Tout est gratuit, partout boisson et nourriture sont interdites, nos affaires sont passées au rayon X et nous passons dans des portiques, je laisse pour la journée le bracelet en or que je porte depuis mon bac (cadeau de ma mère qui savait que j'aimais les trois ou quatre bracelets qu'elle portait toujours depuis le Maroc) dans mon sac, il est vraiment trop difficile à enlever.
La population est variée, nous sommes frappés depuis le début de notre voyage par le nombre d'Indiens à pois: des Américains ou des touristes?

Film de propagande pour nous expliquer que les archives "nous" (peuple américain) appartiennent, elles sont garantes de la vérité et de notre passé, c'est à nous de prendre la peine de les interroger. (L'affaire des comptes suisses est citée, apparemment une simple recherche en 1996 a permis à une femme de tomber sur des listes auxquelles elle ne s'attendait pas. Nous est présenté aussi l'histoire des Américains d'origine japonaise internés en camp pendant la guerre; ils ont obtenu réparation (sous Reagan, crois-je me souvenir. Je fais remarquer aux enfants en sortant que tous les pays en ont fait autant: mon grand-père polonais a été interné dans le Massif Central, les aviateurs réfugiés en Angleterre ont eu beaucoup de difficulté à faire admettre qu'il n'étaient pas des espions)).

Salle d'exposition de la déclaration d'iIdépendance", du Bill of Rights. C'est aussi le lieu de l'enregistrement des brevets. L'impression qui se dégage de tout ceci est qu'il s'agit d'apprendre aux visiteurs qu'ils ont une histoire.

Une autre exposition nous apprend que les immigrés chinois ont été systématiquement photographiés dès 1878, puis les Japonais. Les immigrés non-asiatiques étaient moins, ou pas, photographiés.

5 - L'ancien hôtel de la poste
(Je traduis old post office building).
La mère de Déborah nous l'avait recommandé comme un lieu permettant de surplomber tout Washington. Nous mangeons une glace au rez-de-chaussée en faisant les andouilles





6 - La Maison blanche

7 - Le tombeau de Jefferson
(Jefferson Memorial)