Que raconter? Je ne vais tout de même pas raconter les péripéties du bureau. (L'autre jour, un adhérent de 80 ans m'a raconté comment il avait perdu un œil à huit ans, à cause d'une épine de rose. «Et j'ai fait rentrer ma fille au Gan en 1970, vous vous rendez compte? A l'époque, il suffisait d'aller voir le directeur du personnel, ça s'appelait comme ça à l'époque, et de lui dire: «j'ai ma fille qui voudrait travailler…» Ce monsieur est féru d'internet, il a commencé la micro dans les années 80 (etc, etc: confident ne fait pas partie de nos attributions officielles, mais j'aime bien, même si c'est souvent un peu triste.))

Le plaisir ici, c'est la bibliothèque au-dessus de la cantine: déjeuner tard, puis rester dans la bibliothèque jusqu'à ce qu'elle ferme (14h30).
Aujourd'hui j'ai bien cru que j'allais y être enfermée.
J'étais passée voir s'il n'y aurait pas quelques Vernant ou Dumont sur les présocratiques (c'est étonnant ce qu'on trouve dans les fonds des bibliothèques d'entreprises, car ils sont très peu "désherbés", on y trouve des trésors), je me suis retrouvée à feuilleter (rayon histoire) Le Monde de pierre, ce qui m'a entraînée au rayon littérature à la recherche de Primo Levi (la dernière fois que j'avais cherché, je n'en avais pas vu, et cela me paraissait difficile à croire).
Et j'ai donc trouvé Lilith que j'ai commencé à lire debout (je ne peux rien emprunter avant d'avoir rendu les Tolkien) — et j'ai donc failli me faire enfermer.

Et maintenant Lilith m'accompagne. J'aime beaucoup Primo Levi, pour tous ses autres livre que Si c'est un homme (de celui-là, je ne cite régulièrement à mon fils que l'importance de se raser quand on veut garder prise sur sa vie).