Journée d'étude. Ciel bleu, métro vide, messe au soleil dans la cour. Seconde apologie de Justin. Il y a toujours un moment où le découragement me gagne, où je me dis que tout cela est inutile, trop de choses à connaître, pas assez de temps, c'est ridicule.
Le pire est toujours la tendance à se comparer, à se laisser impressionner par les questions des autres et leurs références. Ne pas regarder sur les bords, travailler avec des œillères, ne pas se laisser effrayer.

C'est amusant, la jolie professeur italienne, le jeune homme en converses, respectivement philosophe et bibliste. L'apparence, disait l'autre.

Paris est plein à cinq heures, mais que font donc tous ces gens dans les rues un dimanche? Je passe en librairie, il ne reste que "L'écume des pages" boulevard Saint-Germain; au café de Flore les gens se rengorgent d'être regardés, il y a sans doute là une ou deux célébrités mais je ne connais personne. Etrange théâtre ou zoo, nous les regardons attendre d'être regardés, et nous avons un peu honte de leur attente et d'y répondre. (Est-ce la définition du snobisme?)

Je rentre épuisée; les enfants sont en train de faire le ménage \o/, je lis Harry Potter V en prenant un bain.