Fin de partie. Définition du week-end: moment très occupé où l'on ne fait rien (où rien n'est fait, rien n'avance).

Une tarte aux pommes, une potée au chou, le marché, les courses (au marché on achète de quoi manger; les courses, c'est pour le fond, le lait ou les boîtes chat), lu debout dans un Carrefour Market un magazine détaillant la vie d'Elizabeth II et de ses enfants (comme le temps passe), failli l'acheter pour envoyer les cartes postales de la fin à Patrick, mais ce n'étaient pas mes photos préférées de Kate, avec le chien du régiment irlandais ou en joueuse de hockey, appris à l'occasion des choses très utiles, comme le fait qu'à la prochaine génération tous les héritiers de trônes européens étaient des hommes sauf Victoria de Suède, mais qu'à la génération suivante c'était l'inverse, engueulé avec un restaurateur, copiné avec un autre, oublié un chapeau (pas le mien mais c'est embêtant quand même), dormi sur un parking (ça devient une habitude), avancé dans Clarel, joué un mauvais tour à mon beau-père passé à l'improviste à la maison (enfin non, H. le savait mais avait oublié de nous prévenir) et qui devait s'attendre à ce que nous fêtions son anniversaire (nous lui fêtons dans deux semaines avec toute la famille mais il ne le sait pas: embarrassée d'imaginer sa déception), reçu un mail très étrange d'un rameur qui me fait craindre pour l'avenir du club tel qu'on le connaît aujourd'hui, retrouvé une blouse de chimie, cousu une étiquette nominative dessus, taillé une barbe. Et quelques broutilles.