Mon fils, tout fort au milieu du salon encombré par mes parents, ma sœur et mes nièces:
— Papa, t'a déjà donné du sperme?



(Bon, je dois être la seule à avoir entendu, mais ça m'a fait un choc, dans une maison où les bébés naissent dans les choux.)



(Le contexte: je venais d'avoir un "big hug" des deux garçons, et je disais, faisant référence au film Starbuck: «ça manque d'enfants».)`

Et à part ça, ou ça compris puisque ça n'a pas eu de conséquence, Noël s'est bien passé. Très bien, même, moins de tension que d'habitude, presque pas de tension. Tant mieux, j'espère que nous y ariverons encore la prochaine fois.

(Apparemment ma mère ne parle plus à mes tantes. Enfin, peut-être, ce n'est pas très clair, puisque le sujet est tabou. «Pas une histoire d'argent», mais que se passe-t-il après la mort de mémé? Bizarre, on verra bien. Ma mère qui reproche à mon père de casser trop de vaisselle; mon père, que je soupçonne d'être très affecté par la mort atroce de son cousin, qui n'écoute ni son chirurgien ni son kiné après son opération de la hanche; ma sœur, divorcée, qui vient seule avec ses filles parce que ma mère refuse de voir son actuel ami (non, elle ne me l'a pas dit, elle l'a dit à un cousin en juillet 2011, je l'ai entendu parce que j'étais près) et qui —à quarante ans passés— lui téléphone (à son ami) dès que mes parents s'absentent… C'est compliqué une famille, ça donne finalement une idée assez juste de la radicale impossibilité de comprendre les autres — mais de devoir vivre au mieux avec eux.)