Hansel et Gretel : un conte délicieusement steampunk, de beaux héros, une histoire linéaire à la façon des contes, quelques secondes de Belle et la bête, le tout en une heure et demie, sans longueur ou délayage: parfait (seul défaut: la 3D, enfin, les lunettes).

Zero Dark Thirty: ce film me met mal à l'aise comme tous les docufictions dont on ne sait plus très bien ce qui est vrai et ce qui est faux (la femme obstinée du film était-elle une jeune femme rousse, un vieux noir bossu, ou une équipe, comme je tendrais à le croire?). Il rend très bien le temps qui passe et le vide du temps qui passe, sa longueur, les indices minuscules auxquels il faut se raccrocher, la tentation de l'abandon, l'abandon insidieux, de fait, et il rappelle les attentats survenus en dix ans (combien d'arrestations silencieuses depuis la récupération des archives dans la maison de Ben Laden? Pas d'attentat majeur depuis cette date, il me semble).