Ma tante me donne des nouvelles de mon professeur d'histoire-géo de terminale, du nouveau drame (le troisième) qui le frappe (la phrase cliché convient hélas trop bien).

Elle enchaîne sur une famille de voisins ou de collègues (je suis d'une oreille distraite) qui se suicidaient en masse à chaque génération (je songe à Wittgenstein, mais ne dis rien: elle ne le connaît sans doute pas, et puis mes souvenirs sont imprécis).

— Tu sais comment le beau-père s'est suicidé? Il s'est coupé la main.
Je ne réagi pas parce que je ne comprends pas. Elle précise:
— Il s'est coupé la main à la hache et s'est vidé de son sang.