Grève sur la ligne D. Les gens sont agressifs comme je ne les ai pas vus depuis longtemps, eux qui avaient tendance à rire et plaisanter pour supporter les "bêtises" de la SNCF (c'est vraiment comme cela que je le ressens: des bêtises, des caprices d'enfants gâtés; et les plaisanteries comme cette âme "bien française" dont parle autant Proust que San-Antonio). Est-ce le mauvais temps, les mauvaises nouvelles, la crise, certains se seraient écharpés («Monsieur, vous appuyez sur mon bras»). Un instant à gare de Lyon, j'ai cru que quelqu'un allait être écrasée par la foule, j'ai entendu crier.

Puis rien.

Le pire, c'est que je sais que si un tel drame survenait, toute grève serait suspendue pour quelques semaines.