- dimanche
Journée bizarrement active : je sais que nous avons avancé sur un certain nombre de points, mais je ne saurais pas dire lesquels et j'ai l'impression de n'avoir rien fait.
(Ah si, je me souviens: le gros du week-end a consisté à remettre d'aplomb l'ordinateur des enfants (copie de disques durs, tripes à l'air etc) et à récupérer les données du serveur qui devait être débranché depuis Pâques ou mai. (Ordinateur en panne une semaine avant les grandes vacances, O. à son habitude n'a rien laissé paraître mais je le savais affreusement déçu: à quoi bon des vacances si ce n'est pour jouer à WoW douze heures par jour?)) Commencé le repassage devant Laura dont je gardais un souvenir émerveillé.
Ma fille me fait rire à dévaliser mentalement la maison "pour s'installer" (comprendre: meubler son studio). Il y a du regroupement de livres en perspective puisque qu'elle veut me piquer deux étagères (bon bon bon).

- lundi
A force de ne rien demander pour ne pas donner de faux espoir j'ai tout compris de travers et nous sommes arrivés en retard à Cloyes (dire en retard est un euphémisme: tout était fini).
Malgré tout, nous avons vu la maison du notaire que Zola décrit au début de La terre. Cette sensation de la littérature qui devient quotidienne, qui s'incarne dans le quotidien, je l'aurai vraiment découvert tard dans ma vie. Ça change tout, quelque chose gagne en épaisseur, atterrit dans le réel (mais qu'est-ce que le réel? Non non, je ne vais pas m'embarquer là-dedans (je lis Valensin et le passage (ou pas) de l'idéalisme à l'existentialisme)).
Je suis reconnaissante aux enfants de m'avoir accompagnée sans protester.
Repassage tard dans la nuit (disons: jusqu'à l'aube). Mes beaux-parents prennent possession de la maison vendredi prochain et j'aimerais qu'elle soit présentable, ce qui n'est pas un mince défi. (Tant pis pour le jardin, à l'impossible nul n'est tenu).
Je continue le grec et l'allemand, doucement.

- mardi
Un pastis en écrivant ces lignes. Après une semaine à cinq, nous sommes de nouveau trois depuis lundi.
J'ai vu Danielle à midi, ma collègue de galère en 2012. Elle avait un tee-shirt blanc, c'était la première fois que je la voyais avec autre chose que du noir (elle est veuve depuis cinq ans, après avoir accompagné son mari le long d'une maladie interminable). Elle fait des projets, elle va mieux, cela m'a fait plaisir (et m'a rendue jalouse, car ce n'est pas moi qui suis là pour constater qu'elle va mieux, ce sont d'autres collègues qui l'accompagnent désormais. L'être humain est bizarre).

Aujourd'hui c'est l'anniversaire de Paul Rivière.