Comme je fais des tableaux Excell toute la journée, je n'ai pas grand chose à raconter. Je vais donc reprendre de vieilles amorces de billets que je n'avais pas menés à terme à l'époque.

Celui-ci date de février dernier. Lors d'une formation, j'ai appris qu'une loi remontant au début du XXe siècle interdisait de souscrire une assurance sur la tête d'un enfant de moins de douze ans (article L132-3 de la loi du 13 Juillet 1930).

En pratique, cela signifie que si vous êtes assureur et concevez un contrat obsèques "famille" (destiné à couvrir les frais d'obsèques lors du décès de n'importe quel membre de la famille souscriptrice), vous devez absolument penser à écrire que les enfants de moins de douze ans sont exclus du contrat. (Ce n'est pas un exemple pris au hasard: récemment, une société d'assurance ayant omis, par négligence ou ignorance, de spécifier cette restriction dans ses "conditions générales" (ie. la description du contrat et de ses garanties) a dû payer une énorme amende proportionnelle au nombre de contrats vendus.)

Je vous laisse imaginer la tête des personnes en train de lire cette clause restrictive: d'une part, une famille "normale" prend ce genre de contrat en pensant à la mort des parents et non des enfants, et c'est le genre de phrase qui vous ramène brutalement à la réalité; d'autre part, une fois digérée cette réalité, le bon sens fait s'exclamer: «Mais pourquoi pas les enfants?» (et in petto: «Ces assureurs, il faut toujours qu'il trouve un moyen de vous entuber»).

En réalité, c'est une loi qui a été votée à la suite d'un scandale survenue chez une nourrice qui tuaient les enfants sous sa garde pour toucher les assurances décès.