Samedi: la journée commence mal par un rendez-vous oublié, puis tout cafouille lamentablement.
Dérapage à partir d'une histoire de miel.
Je ne fais rien de ce que j'avais prévu mais finis par me trouver une place dans la maison (depuis que j'ai le Macbook air et que le serveur a été installé à l'étage, je travaille dans le salon, sans bureau attitré). Je rattrape des billets de ce blog.

Dimanche : journée de TG (l'une des raisons du dérapage d'hier: chaque fois que je m'absente le week-end, c'est le drame. Pourtant, je ne vois pas ce qu'apporte ma présence à la maison. Je dois être trop modeste. Les semaines à venir vont être pénibles car j'ai quelque chose pratiquement chaque week-end. Je n'ose même plus en parler.)
— Que tu suives ce cursus religieux me glace. Chaque fois que j'écoute la radio je m'aperçois qu'on s'étrippe au nom de Dieu.
Oui. Non. En fait la démarche entreprise est à l'inverse de ce mouvement: elle part du présupposé que c'est l'ignorance de et dans sa propre religion qui est à l'origine des excès. Mais bon. C'est un présupposé, ce n'est pas forcément juste. Tant pis.

Journée de TG:
- deux exposés magistraux devant l'ensemble de la promo. Nous apprenons enfin le débat au cœur de la crise du modernisme au début du XXe siècle: la remise en cause de l'écriture du Pentateuque par un seul auteur, Moïse. 1/ On aurait pu nous le dire clairement depuis longtemps, je suppose que cela fait partie des choses si évidentes qu'on ne pense plus à les exprimer explicitement; 2/ il est toujours étrange d'apprendre qu'on s'est étrippé (pour une fois c'est métaphorique) sur des questions qui sont aujourd'hui oubliées tellement leur réponse est devenue évidente.

- deux rencontres en groupes constitués. Alors que c'est généralement un moment d'échange, ces premières réunions de l'année sont bizarrement agressives. Notre groupe issu de l'année dernière ayant fondu par suite de défections, nous nous voyons adjoindre cinq ou six personnes venues d'un autre cursus dont je n'arrive pas à déterminer si elles font un complexe d'infériorité ou de supériorité par rapport à nous. Comme me dirait drôlement un camarade à mi-voix: «Je ne m'assois pas à côté de la dame, elle est méchante.»
Ça va me faire mon expérience spirituelle du semestre: laisser parler et me taire. (Ça c'est un exercice difficile! Tant mieux, il faut se donner des défis ambitieux.)

- le moment le plus agréable, le pique-nique et le papotage. Nous sommes des engagés qui nous soutenons pour ne pas déserter avant la fin de la campagne. Stratégie de chacun en terme de cours flottants et langues anciennes, etc.

- Le soir, regardé La Ligne verte.