La société L. vend des appareils à verbalisation électronique. Certaines villes en achètent, s'en servent quelques semaines, puis arrêtent et reviennent au traditionnel PV en papier.

— Mais pourquoi?
— Le maire s'aperçoit qu'il ne peut plus faire sauter les PV. Quand c'est électronique, cela part directement au centre de gestion à Rennes, il n'y a plus de passe-droits possibles. Alors quand le maire s'aperçoit qu'il doit répondre non à deux ou trois notables du coin qui ne payaient jamais leurs PV, il fait mettre les verbalisateurs au placard et retourne aux vieilles méthodes.


Ce n'est pas la première fois que cela arrive. L'installation de planning et réservations informatisés de salles municipales dans l'une des plus grandes villes de France il y a quelques années avait rencontré une forte résistance: c'est alors qu'était apparu au grand jour (enfin, à la pénombre, il n'y a pas eu de scandale médiatique) tout un système souterrain de réservations payées de main à la main, permettant de favoriser ses amis et d'enrichir localement les gardiens des clés…