Jour de grève. Comme je me suis levée trop tard, je n'ai plus de train avant quarante minutes à Yerres, donc je décide d'aller à Villeneuve-St-Georges attraper le train vingt minutes plus tard.
Le temps de dégivrer la voiture, je démarre (prudemment puisque je suis pressée) de façon à me retrouver dans un embouteillage qui fait que je sais que je raterai le train quoi qu'il arrive.
Quand j'arrive finalement sur le parking et me gare, je me rends compte que j'ai oublié mon sac: pas de livre, pas d'argent, pas de passNavigo, pas de téléphone pour prévenir que je vais être horriblement en retard. Si en retard que je décide de ne pas retourner les chercher.
On se sent un peu à poil avec juste ses clés de voiture.

Je suis donc allée à la bibliothèque de l'entreprise le midi, ce qui m'a permis de me faire offrir fortuitement un "Garnier jaune" relié, le Diderot philosophique (il faisait partie de livres non répertoriés et la bibliothécaire m'a dit de le garder). J'ai lu Supplément au voyage de Bougainville dans le train bondé le soir (c'est un texte que O. doit étudier) ce qui m'a amenée à relire Supplément au voyage de Cook dont je n'avais aucune idée quand je l'avais lu en terminale que c'était un décalque de Diderot. C'est beaucoup plus drôle, mais il est vrai que Giraudoux avait moins à prouver.