J'arrive tard au bureau (je me suis rendormie après avoir arrêté le réveil — cela ne m'arrive jamais). J'ai oublié mes clés, ma collègue ne revient que demain; en attendant que le pompier de service m'ouvre (il est sur un autre site, c'est les vacances, nous sommes en sous-effectif (je me in petto que c'est le moment de faire brûler un bâtiment), je m'installe dans un bureau vide avec le courrier de vendredi à ouvrir: combien de lettres, deux cents, cinq cents? L'aspect artisanal de tout cela est ridicule, mais je sais qu'il me manquera, de par sa désuétude même: adieu à un temps qui n'est plus de notre temps (tout cela devrait disparaître cette année: adieu les chèques, vive les prélèvements!). J'ouvre les lettres, les trie (six tas) en écoutant les podcasts de Thomas Römer (oui, la modernité a quelques avantages): histoire de l'épouse qui se fait passer pour une sœur, la seule histoire racontée trois fois dans le Pentateuque.

Au passage, je remarque un titre (je suis allée chercher la référence dans la bibliographie): Volkserzählungen aus Palästina, récits rassemblés par Schmidt et Kahle (si vous voulez écouter l'histoire tirée de ce recueil, allez à 44 mn 25. C'est très Mille et une Nuits/Borgès).

Message sur mon répondeur depuis jeudi: quarante deux.

Ida.
Je rachète un paquet de cigarettes en sortant, le premier depuis plus d'un an, je pense. Pas grave, je ne le finirai pas.
Je lis Harry Potter und die Kammer des Schreckens. Il me manque beaucoup de vocabulaire.