Nous descendons dans le Lot pour le mariage de mon second cousin. Je suis heureuse d'avoir l'occasion de les revoir.
Nous passons chez ma tante près de Bourges. Je suis agréablement surprise, elle est vive et enjouée et paraît en pleine forme. Finalement, j'ose à peine l'écrire, elle vit pour la première fois. Mémé est morte, elle est libre.

Je n'ai pas osé lui dire que nous dormions à l'hôtel à quelques kilomètres de chez elle. Nous avons réservé une chambre au château de la Verrerie, un vieux rêve lié aux Stuart.
J'aimerais faire un compte rendu enthousiaste de ce château, mais il me faut être nuancée: c'est un vrai château, des murs épais, de l'ombre, de l'humidité, quelque chose de mélancolique et de triste. Ce n'est pas si facile, cela n'a jamais été facile, de vivre dans un château.
La chambre est royale, ciel de lit rouge profond plissé, photos de famille au mur, étang devant les fenêtres.





C'est émouvant et peu confortable. Ça vaut la peine de venir ici dormir une fois pour se faire une idée, savoir si l'on aime ou pas. Certains Anglais semblent adorer et reviennent chaque année.

Nous allons dîner dans le restaurant à deux pas, minuscule et de très bonne réputation. Tout est excellent, et malheureusement, je ne sais résister au fontainebleau en dessert: j'en aurai une indigestion qui m'empêchera de dormir toute la nuit.