Quand O. avait vu un ostéopathe en novembre dernier, celui-ci lui avait dit qu'il avait une jambe plus courte que l'autre et qu'il lui faudrait sans doute des semelles. Mon beau-frère nous a donné en mars l'adresse de son kiné, qui travaille pour de grands clubs de sport et l'INSEP: «il a changé ma vie, depuis je n'ai plus mal au dos».
Nous avions rendez-vous à midi. «Mais pourquoi vous vous habillez? — Parce que c'est dans le 17e.»
En voyant la salle d'attente, O. commente en souriant: «Ah oui, je comprends pourquoi vous vous êtes habillés».

Un examen sur une planche électronique mesurant les appuis des pieds au sol montre que O. fait porter 75% de son poids sur le pied gauche, et cela sur deux orteils (au total cinq orteils supportent son mètre quatre-vingt-dix: les deux plus gros de chaque pied et un petit isolé à droite).
Le rendu à l'écran de ces mesures est impressionnant. Les semelles sont moulées aussitôt (bonne odeur de colle et de résine) et O. ressort transformé: «je ne tombe plus!» (Quand un grand dadais de quinze ans vous dit qu'il tombe quand il s'appuie sur sa seule jambe droite, vous ne le prenez pas tout à fait au sérieux. Vous pensez non pas qu'il exagère (pas le genre de O.), mais qu'il décrit mal ses sensations. Parents de peu de foi… (Je suis soulagée d'avoir fait quelque chose à temps: à qarante ans, le frère de H. vient de découvrir qu'il n'a plus de cartilages aux genoux, usés par une mauvaise position des appuis au sol.))

Pour info : si vous songez à ce genre d'examen, faites-vous prescrire une ordonnance pour des semelles orthopédiques (au pluriel) par un médecin pour se faire rembourser par la sécurité sociale (ce que nous ignorions).

Nous déjeunons dans une bonne brasserie de quartier (O Sud Ouest Café), passons à la Fnac m'acheter un écran (depuis que j'ai mon portable j'ai beaucoup de mal à écrire quoi que ce soit de long, l'écran est petit lorsque j'ai besoin de nombreuses fenêtres ouvertes) et allons voir Qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu? que O. et H. n'ont pas vu. C'est fou le nombre de films que je vois deux fois, une fois pour ne pas prendre le risque qu'ils disparaissent des écrans avant que nous nous décidions à y aller et une fois parce que les autres veulent le voir.

Vers minuit je passe sur FB pour découvrir que Laurent m'invite à aller voir une exposition à Rouen jeudi ou vendredi. C'est un court préavis pour H. Bon, on verra demain.