Enterrement "mixte": pas de cérémonie à l'église, des prières dites par un prêtre debout dans le cimetière, des souvenirs et des regrets lus par différents membres de la famille. L'un des problèmes de ces cérémonies civiles, c'est le plein air: j'avais connu le vent dans les arbres, cette fois-ci c'était le bruit des voitures: difficile d'entendre.

C. : — Mais s'il y a un prêtre, pourquoi ne pas faire carrément un enterrement à l'église ?
Moi : — Le problème, c'est de concilier le souhait du mort avec celui des vivants: quel choix faut-il respecter ?
H. : — Celui du mort, bien sûr !
C. : — Celui des vivants, évidemment ! Le mort il s'en fout, il ne le saura pas.

Vaste débat.

Cérémonie émouvante. La plupart des frères et sœurs sont venus malgré la distance. Mon beau-père constate, mi-figue, mi-raisin:
— C'est le cinquième beau-frère que j'enterre.
— Ben dis donc, il fait pas bon être ton beau-frère !

Dîner à Verdun au Coq Hardi. Rayons de soleil sur les quais. Retour sous une pluie battante.