Les questions sont ici.

Réponses apportées le 18 décembre 2014.

1/ Oui, même si ça demande beaucoup de temps car je ne suis pas très organisée. L'obstination n'empêche pas la proscratination.

2/ Oui. J'ai facilement l'impression que la réalité m'échappe, que je me trompe de réalité: quand une personne est en retard (est-ce le bon jour, n'ai-je pas rêvé, etc), quand un train fonce dans la nuit (ai-je pris le bon train, suis-je sur les bons rails), quand personne ne s'insurge contre ce qui me paraît inacceptable (suis-je donc la seule à voir ce que je vois, entendre ce que j'entends); en un mot, une profonde impression du monde comme décor susceptible de changer sans que je sois prévenue que la pièce jouée n'est plus la même.
(Il y avait cette émission à la télévision qui consistait à changer le décor d'un appartement pendant l'absence de son propriétaire: si vous me faites ça, vous serez obligé de m'hospitaliser pour choc nerveux).

3/ Peut-être. Peut-être que oui. Ou peut-être n'est-ce qu'un retour, après une certaine extériorisation, des rencontres, un retour, donc, à la solitude. Mais bien entendu, ce n'est plus la même, ne serait-ce qu'à cause des blogs, de FB, etc.
Et sinon, avec une vingtaine de kilomètres d'aviron par semaine, je gagne en force.
Et je dors moins (je ne sais pourquoi, cela a peut-être à voir avec le point précédent).

4/ Question difficile, oui et non me semblent également vrai. Non parce que je n'attends pas grand chose et que je reçois tant (c'est incroyable la chance que j'ai); oui parce que… je ne sais pas, parce qu'on m'a menti, il n'y a ni lutin, ni fée, parce que les méchants gagnent et ne sont pas punis et que je ne m'y habitue pas.

5/ Oui s'il s'agit de rester chez soi, non si c'est pour tenir un intérieur impeccable! (J'admire Mrs Dalloway, mais l'idée de devoir accomplir ce qu'elle accomplit me panique complètement: je suis incapable de "gouverner mon intérieur", d'organiser un simple dîner… cela ne m'intéresse pas.)
Une chose est sûre : une maison est comme un enfant supplémentaire, il faut s'en occuper, sinon elle tourne au chaos, et c'est bien difficile en étant salarié.

6/ Oui, les sièges baquets de la Fiat 124 de mes parents. Jaune vif, moteur à l'avant.

7/ Pas de musique, des habitués au comptoir. Mais quel que soit le café, l'important est de devenir soi-même un habitué, avoir une tête reconnue.

8/ J'éprouve de l'admiration pour les gens qui gardent leur calme dans les situations énervantes. Donc , par exemple.

9/ Qu'est-ce que ça veut dire ? J'ai une conscience aiguë du bien commun, de l'intérêt général, donc je pense que je dois répondre oui.

10/ Il ne varie pas selon les saisons mais selon les vacances scolaires (je me traîne mollement le matin si je n'ai pas les enfants à emmener au RER), ce qui revient presqu'au même, mais pas tout à fait.