Alice du fromage

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samedi 24 janvier 2015

La permanence d'Israël, une question pour l'Église

TG sur les rapports des Juifs et de l'Eglise. Comment interpréter la permanence d'Israël. Je dois avouer que cette question ne m'a jamais effleurée: il me semble tellement humain de refuser de se convertir, par fidélité.
Mais en fait, comme je mets en ligne ce billet deux semaines plus tard, le TG suivant a fait naître quelques réflexions: le Messie était destiné aux Juifs, et "nous", l'Eglise, les chrétiens, sommes finalement la preuve d'un échec. Comment vivre avec cette preuve que nous n'étions pas élus, mais que nous sommes un pis-aller? Cela peut-il expliquer la rancœur chrétienne envers les juifs? Mais cela ne peut-il pas être le contraire, une cause de rancœur juive puisque nous leur avons volé leur héritage?).

Histoire de l'écriture de Nostra Ætate dans le contexte politique de l'époque. Vatican II comme le lieu d'une diplomatie intense. Moyen-Orient, déjà. Les évêques des pays arabes, soucieux de ne pas monter les autochtones contre les chrétiens par un soutien trop clair à Israël. Différence entre Israël-peuple de Dieu et l'Israël politique de 1962. Et cependant le même. Et la résonance de tout cela aujourd'hui… Mais après tout, c'est aussi pour cela que j'ai entrepris ces études. Comment se douter en 2011 que l'urgence ne ferait que croître (mais en réalité, c'était prévisible. La forme que cela allait prendre (Daech ou Charlie) ne l'était pas, mais le fond était perceptible).

Phrase extraordinaire sur le décret dans un extrait de René Laurentin.
Plus profondément, le texte sur les juifs, qu'on tenta d'intégrer successivement à la liberté religieuse, puis à l'œcuménisme, puis à l'Église, puis à l'ensemble des religions, révéla sur chacun de ces terrains une incidence significative. Chassé de partout, le Décret primitif De judaeis a partout provoqué une réflexion et porté des fruits. On pourrait d'ailleurs en dire autant du problème connexe de la liberté religieuse qui fut rattachée successivement aux schémas sur l'Église et sur l'œcuménisme et révéla, dans les deux cas, un point névralgique, sinon essentiel.

R. Laurentin, «Histoire. Les origines (1960-1962)», L'Église et les juifs à Vatican II, p.28 Paris, Casterman, 1967
«Chassé de partout, le Décret primitif De judaeis a partout provoqué une réflexion et porté des fruits»: quelle phrase extraordinaire, qui peut s'appliquer exactement aux juifs. Personne ne l'a relevée durant le TG.

En sortant j'achète un Thomas Bernhard d'occasion, par hasard.


Sieste. Puis rangement, encore.

Enquête

Les questions sont ici.

1/ Oui. J'adore ça. La première fois cela devait être en stop, d'ailleurs, de la base de parachutisme de Royan à la gare… (était-ce le jour où nous sommes arrivés trop tôt car c'était le week-end du changement d'heure fin mars, ou plus tard, dans la première semaine de juillet? Je ne sais plus.)

2/ Euh oui. Rapide et régulière.

3/ Oui. Je suis fidèle si le travail est bien fait et si les gens sont serviables (sachant que l'on peut être serviables et revêches (comme les Vénitiens, par exemple, qui rendent toujours service sans jamais sourire). Je suis partisante du "vote avec les pieds": retourner aux endroits biens, boycotter les cons (je sais, on est toujours le con de quelqu'un. Mais tout de même, cela a un sens de favoriser ce qu'on aime).

4/ Non, sauf les contes. J'aime beaucoup les contes, ils sont riches d'enseignements. Il faut se conduire bien sinon tôt ou tard on en paie le prix, mais contre le mal, c'est la ruse plus que la droiture qui triomphe. Ce n'est pas une morale judéo-chrétienne, c'est très intéressant que ce soit cela qui soit transmis par la culture populaire. Je suis frappée du nombre de contes dans lesquels le diable perd parce que le héros triche ou détourne les règles du jeu en jouant aux cartes ou aux dés contre lui.

5/ Beaucoup moins souvent qu'on ne m'en accuse! (Smiley ou pas?)

6/ Que je n'aime pas souffrir inutilement.

7/ Suis-je responsable de quelqu'un ou quelque chose? oui. Prends-je mes responsabilités? depuis cinq ans, depuis que je me suis rendue compte que je devais avant tout compter sur moi seule et que mes décisions n'étaient ni meilleures ni pires que celles des autres, oui.

8/ Non. Mais j'aime la bonne pub, celle qui ressemble à un conte, justement, ou une fable de La Fontaine, avec un développement, un paroxysme, une chute. C'est magique quand c'est bien fait.

9/ Oui. D'ailleurs la chatte s'appelle Charlotte parce qu'à l'époque où elle est entrée chez nous nous mettions des charlottes par-dessus le produit anti-poux (qui était tout simplement de l'alcool à 70°).

10/ Hum, voilà une question intime. Je ne suis pas sûre de ce que c'est, mais je vais répondre: j'essaie.
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