Séjour de quatre jours (enfin, deux plus deux moitiés) de camping dans la neige pour le plus jeune.

Lever six heures pour rendez-vous à sept heures. Arrivés au local scout, personne. Coup de fil: le rendez-vous a été décalé d'une heure et O. n'a pas vérifié ses mails.

Une heure plus tard, je dépose O. en hésitant un peu à descendre de voiture, je me demande si j'enlève mon chapeau: et puis non, assumons, allons-y. Comme prévu, les autres mères me regardent un peu, mais tant pis.
Nous attendons un bon moment que les enfants aient fini de charger les deux camionnettes et la remorque. Nous discutons. Une fois de plus je suis intérieurement abasourdie de la façon dont les mères élèvent leurs garçons, la façon dont elles les surprotègent et font tout pour eux (il s'agit d'enfants de seize ans).

L'une d'entre elles m'assure que «les filles, c'est plus facile.» — Euh non, différent, mais pas plus facile, réponds-je. Mais je vois bien qu'elle ne me croit pas. La même trouve que l'autonomie du scoutisme ne se transmet pas beaucoup à la maison, «qu'elle a presque davantage confiance dans sa fille de huit ans». Je n'ose répondre que cela dépend aussi de ce qu'on demande aux garçons, je n'ose expliquer que les miens font quatre-vingt pour cent des repas quand leur père n'est pas là (oui, bon, je ne fais pas la cuisine, mais on s'amuse bien. Ça compense, non?).