Samedi

Après-midi sur un extrait de Lumen Gentium en latin — c'est un peu de ma faute, ayant argumenté auprès de la prof que nous avions davantage besoin de comprendre les milliers de pages (les actes? S'agit-il des actes?) de Vatican II non traduites à ce jour que la Vulgate.
(Lumen Gentium est traduit, mais il faut bien commencer par quelque chose.)

Le soir messe (depuis les remarques de sejan et Guillaume, j'hésite de nouveau à écrire cela ici, craignant de ressembler par analogie aux femmes qui ne savent plus parler que de couches et allaitement après la naissance de leur enfant, mais tant pis, forçons-nous) un peu étrange, qui correspond bien à ce que je suis en train de lire en ce moment: j'arrive en retard (enfin, juste à l'heure) pour entendre une paroissienne déclarer: «nous avons un problème, il n'y a ni prêtre, ni animateur. Que faisons-nous?» Les personnes présentes (qui avaient l'air de bien se connaître) ont décidé de commencer. Les lectures, le credo, l'évangile, la distribution de la communion (le pain était consacré), tout a été fait "entre nous".
J'ai calculé que les personnes présentes devaient avoir trente ans au moment de Vatican II. Elles ont fait face, et finalement nous avons eu une célébration à la manière des premiers Chrétiens dans une petite ville déserte d'Assyrie. Chaleureux.
Tout le monde s'est quitté en espérant qu'il n'était rien arrivé au prêtre (mais il est un peu tête en l'air, si j'ai bien compris.)

En rentrant, j'entends sur France Inter les derniers paragraphes mélancoliques des Trois Mousquetaires.

Enquête

Les questions sont ici.


1/ Oui, plutôt. C'est l'avantage de vieillir, je n'ai plus peur de sourire aux inconnus.

2/ Pas vraiment, seulement les plus courants: chêne, platane, tilleul, maronnier, châtaignier, saule pleureur, saule.

3/ Huit ans, à vélo.

4/ Non, pas de dents de sagesse — arrachées avant d'avoir poussé, le jour de la chute du mur de Berlin. A l'époque il y avait une campagne en faveur des femmes battues, je prenais l'avion Bordeaux-Strasbourg pour des raisons professionnelles, tout le monde m'a regardée: j'avais deux yeux pochés (mais personne n'a rien dit).

5/ Oui, toujours. Je ne connais pas l'autre option.

6/ Ça dépend des moments, ça dépend pourquoi, et je suis mal placée pour en juger. Je suis très motivée pour ne pas m'embarrasser d'objets et de démarches inutiles. Parfois il me faut beaucoup de temps pour arriver à une conclusion simplissime. C'est rageant mais c'est comme ça. («Mais pourquoi ne pas y avoir pas pensé plus tôt?»)

7/ Non. Il y a eu une censure à l'inverse: mes parents ont rejeté certains prénoms au prétexte qu'ils étaient portés par des vaches de la ferme (Barbara, etc.)

8/ Je ne danse pas. Un rock quelconque au mariage de Matoo.

9/ Magasin je ne crois pas. A la poste, oui. (Une fois j'avais emmené les enfants entre deux et huit ans, j'ai dit que j'allais attendre en ne leur interdisant rien. (Je voulais des timbres de collection, grave exigence)).

10/ Je pense que oui. Avec ou sans animaux? Une vraie ferme, une vraie vie de paysan (animaux + cultures), est une contrainte très lourde. Je serais frustrée de tout ce que je ne pourrais plus faire. Je crois que je ne pourrais plus, que je le peux moins que quand j'avais vingt ans.
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