Hier je discute avec Daniel en avalant mes lentilles et mon verre de brouilly (blanc) entre le latin et l'exégèse. Je déclare:
— En tout cas, dans quatre ans, je prends une année sabbatique avant de faire la maîtrise… si je suis acceptée en maîtrise.
— Moi je ne m'arrête pas, sinon je ne reprendrai jamais.

Et aussitôt il me fait hésiter.
J'imaginais déjà cette année pour souffler, aller au cinéma plusieurs soirs par semaine, participer à toutes les randonnées d'aviron (aujourd'hui je ne m'en autorise qu'une par an) (et peut-être aller à des expos avec des amis s'ils ne se sont pas lassés de me le proposer d'ici là), et je me dis que si plusieurs pensent comme Daniel… s'ils continuent tous, je continuerai avec eux, je n'ai pas envie de les quitter. (Mais combien serons-nous dans quatre ans? En première année, nous avions assisté au dernier jour de cursus des huitièmes années, ils étaient douze à seize).

A midi le vent souffle, sortie interdite. Je me mets sur l'ergomètre (ce qui est bien plus épuisant qu'une sortie classique, car sans les problèmes d'équilibre, il s'agit de forces pures). Jean-Pierre vient faire de la retape :
— Tu ne voudrais pas faire la rando "Entre deux rivières"?
— Ça dépend, c'est quand?
— Du 10 au 14 juillet, le 14, c'est un lundi.
— Donc il faut poser le vendredi… OK, je viens.
— Tu ne veux pas réfléchir? Il faudra dormir sous la tente.
— Non c'est bon, je viens.

Ce qui m'inquiète, ce n'est pas l'aviron, c'est le vélo. Ici des photos de l'année dernière et un plan du parcours.