O. s'est fait enlever les dents de sagesse aujourd'hui.

Comme il y a un an et demi, petit déjeuner aux Editeurs (c'est très snob, mais c'est aussi un café d'habitués), choisi pour son "grand" petit déjeuner (dixit la carte). Depuis la dernière fois, du jus de citron (à côté de l'orange et du pamplemousse) est proposé.
Le carrefour devant le café est condamné, le bitume arraché, mettant à nu les pavés. Un inconscient a attaché son scooter à une rambarde à l'intérieur des palissades vertes. Délicatement les ouvriers tronçonnent la rambarde pour dégager l'antivol sans abîmer celui-ci.
Nous partons à pied jusqu'à la rue du Bac (je donne l'adresse à qui veut (la demander en commentaire), nous sommes très satisfaits de ce chirurgien-dentiste); O. est tout surpris d'être aussi flageolant suite à la prise d'un Atarax.

Je suis surprise par la beauté de ce portrait 58 rue de Seine:





J'abandonne O. (quarante minutes, me dit l'assistante) et vais chercher la voiture près du théâtre de l'Odéon. En chemin je m'arrête à l'église du centre Sèvres.

Je récupère O. enflé sans excès, lèvres épatées, sans bleu (la non-utilisation d'écarteurs beaucoup plus douce). Il dort tout l'après-midi et moi aussi. A vrai dire, je ne ferai rien de ce que j'avais prévu de faire.

Le soir, The Grand Hôtel Budapest. Oserais-je dire que ce qui m'a sans doute frappée la première fois, c'est l'enfilade de certaines rues pavées, si semblables à certaines vues du Dernier des injustes? Et comment ne pas penser aussi à Ada, à la prégnance du rêve sur la réalité et à la fin d'un monde?