Onze heures. Tout le monde dort. J'ai le temps d'aller au marché.

Midi et demi. SMS de C. qui annonce qu'il arrive (après une semaine d'absence). J'ai passé mon temps sur FB, je ne suis pas allée au marché. J'envoie en réponse «Ne te presse pas, il n'y a rien à manger.» O. commente: «Mais enfin, c'est C., il a grandi à la maison, il sait comment c'est. Ne stresse pas comme ça.» (Nous finirons au restaurant. Très bon d'ailleurs, ouvert depuis huit mois, nous n'avions pas testé. Il risque de nous revoir souvent.)

O. reprend la voiture pour la première fois depuis trois semaines. Nous sommes convenus qu'il me décrit ce qu'il voit au fur à mesure afin que je ne passe pas tout mon temps à lui dire de faire attention dans la crainte qu'il n'ait pas anticipé… (je suis déjà une passagère stressée, et ici s'ajoute une dimension de défi: comme H. est contre la conduite accompagnée, si O. abîme la voiture, j'aurais droit à un soupir entendu (si c'est grave) ou un «je t'avais prévenue» (si ce n'est pas grave): je n'en ai pas envie)).

Nous dînons sans attendre A. qui arrive de Lisieux le jour de l'année le plus chargé en terme de trafic routier. Elle arrive à onze heures (entretemps, O. et moi aurons connu une défaite sans appel à la belote, écrasés par les mains insolentes d'H.), bronzée et joyeuse, avec son chat qui mange désormais des croquettes light (WTF?)