Aucun rapport avec la suite, simplement j'ai entendu cela ce matin à la radio et je voudrais m'en souvenir.

Pour une raison mystérieuse, je m'étais mis en tête que les cours ne recommençaient qu'en octobre, heureusement qu'un mail d'une amie s'étonnant de mon absence lundi dernier m'a avertie de mon erreur (pas de regret, j'étais à Cerisy).

J'arrive pour six heures, pensant travailler deux heures en bibliothèque, mais celle-ci ferme, les horaires d'été s'appliquent encore (je n'ai que le temps de rendre trois livres, un lu à moitié (JH Newman), un acheté depuis (Auguste Diès), un non lu (Hermann Gunkel)) et je me retrouve au café.

Un coreligionnaire (j'aime avoir l'occasion d'employer ce mot à bon escient) me rejoint. J'espère ne pas l'avoir trop démoralisé. Il faut dire que je commence l'année avec difficulté. Pas d'enthousiasme, pas de goût, pas de désir — même pas celui d'abandonner. A lui qui essaie de me motiver en me disant que nous avons fait la moitié du parcours (quatre années sur huit), je réponds que dans l'escalade d'une montagne, la seconde moitié est la plus difficile — qu'en fait chaque pas est plus difficile que le précédent. Tout cela manque tant de chaleur, je voudrais un prof, un prêtre, n'importe qui de n'importe quel statut, qui vienne nous parler de foi et non de raison. Ras-la-casquette de la raison. Si j'étais raisonnable, je ne suivrais pas ces cours. Et la raison, c'est tellement banal. Un peu de folie, nom de Zeus.
C'est le moment de la traversée du désert, celui où il faut continuer sans plus croire à rien, en rien, même pas qu'il y a un autre côté du désert. Juste s'obstiner toujours dans la même direction. J'ai prouvé des aptitudes à cela par le passé. Mais ça ne m'empêche pas de râler.