Me surprend et me réconforte le silence depuis deux jours. Pas de discussion de café du commerce, pas de solution ou d'explication à l'emporte-pièce, pas de larmoiement ou de colère. A l'aviron déjà, dimanche matin, le sujet n'est pas évoqué. Aujourd'hui en entreprise, tout se résume à un «Ça va?» les yeux dans les yeux, un acquiescement, une reconnaissance, et nous parlons d'autre chose. Ce soir encore, durant le plat avalé avant le cours, personne n'échange sur le sujet, comme si tout avait été dit ou qu'il n'y avait rien à dire.
Je trouve cela infiniment reposant.


Requête à ma famille ou amis (à mes amis pour qu'ils le disent à ma famille): s'il devait arriver que je meure dans un attentat, n'acceptez pas la diffusion de ma photo ou d'une biographie en trois lignes sur le net ou dans les journaux. Paix à mes os. (Ceci n'est pas un jugement pour ceux qui préfèrent cela, qui ont besoin de cela. Le chagrin peut se vivre de tant de façons. Mais me concernant, I would prefer not to.)